Recrear – en voie de recréer le dialogue interculturel

June 28th, 2016 Posted by Express yourself
Le Conseil d’Europe dixit dans un de ses textes fondateurs : “Le dialogue entre les cultures, le mode de conversation démocratique le plus ancien et le plus fondamental, est un antidote au rejet et à la violence.Son objectif est d’apprendre à vivre ensemble dans la paix et de manière constructive dans un monde multiculturel, et de développer un sens de la communauté et un sentiment d’appartenance». Est-ce que ce langage reste d’actualité ? Es ce que les mots gardes leur pouvoir créateur? Est-ce que la dynamique quotidienne reflète ce manifeste ?   
Dans un monde ou le concept d’altérité crée toujours des tensions et de « crises »,  la question s’impose : comment envisager un futur plus inclusif, plus humain, plus intégré ?  
Peut-être, on devrait se diriger vers les jeunes, et leur demandait cette question. A la fin, le futur leurs appartient. Comment créer un réel dialogue interculturel ? Survoler les différences et se rejoindre dans une communion ?
Il y a quelques jours, j’ai eu le plaisir de parler à Gioel Gio, la directrice générale de Recrear, une organisation internationale des jeunes, basée au Canada. A 27 ans, elle est une vraie citoyenne du monde, avec un cœur italien, éducation internationale et une expérience du travail impressionnante dans le développement. Elle parle plusieurs langues avec la même éloquence, émane plein d’énergie et sourires, et change du continent presque tous les mois. J’ai le surpris à l’heur de sa rentrée de Montréal ou elle venait d’organiser Recrear Magnify, l’évènement signature de l’organisation.  Traditionnellement, Magnify rassemble un groupe des jeunes de tout le monde qui vivent, travaillent et apprennent ensemble pour deux semaines. C’est du dialogue interculturel – nouvel vague, ils font du recherche en commencent avec eux-mêmes. Depuis cinq ans ils se retrouvent dans des lieux différentes autour du monde – de Cuba jusqu’au Maroc,  mais la promesse reste la même : une session puissante et intime de culturel jamming, ou on partage les techniques de recherche Recrear.
L’histoire débute en 2010 quand un groupe hétéroclite des jeunes, drivées par le besoin de découvrir plus sur soi-même et le monde, en dépassant les limites de ces qu’ils voyaient au tour d’eux en termes du développement international, ont produit   le premier évènement ; ce qu’ils ont appelé une « conférence » n’avait rien à faire avec le concept classique ; ils laissant derrière toute formalité et cadre fixe en s’aventurant dans l’observation et l’expérimentation; ce qu’ils  gardaient c’était le partage d’idées et le sens de la recherche et du développement, mais la dynamique changeait. Le but c’était de réunir des jeunes de différents pays, et générer un genre d’expérience interculturelle, d’une manière très fluide, tester les choses. Depuis ce moment, ils ont évoluées d’une manière organique, et ils ont pu organiser en collaborations des acteurs locaux, régionaux et internationaux des projets en Palestine, au Maroc, au Cuba, à Equateur, au Canada etc.
Gioel explique l’approche: « La formule est simple, essayant de surmonter l’idée de différences entre les pays en développement, et les pays développés, en essayant d’amener des jeunes à se connecter avec d’autres jeunes et de partager des connaissances. » Ils travaillent en partenariat avec différentes organisations, des universités, groupes communautaires, organisations internationales comme les Nations Unis, et le Caribbean Youth Environmental Network, et ils essayent de répondre à des besoins concrets  que les organisations ont: tout du changement climatique au principe des démocraties, développement soutenable etc.
Pendant la première année, après leur premiers évènements, ils ont vécu le moment clef de leur métamorphose, ou ils ont pris un moment de recul, afin de comprendre comment se positionner, et affiner leurs outils pour qu’ils répondent aux besoins réels : comment les jeunes perçoivent ces organisations, quel type de recherche à développer ?  Ils ont organisé un projet en Equateur, passant environ quatre mois au district d’Esmeraldas, dans la communauté afro. En associations avec des municipalités, ils ont créé une série d’ateliers, et ils se sont mis au travail avec un groupe de jeunes.  Selon Gioel le but était de maitre ensemble des différentes techniques pour faire de la recherche dans des façons amusantes et entrainantes. « Et nous avons essayé de comprendre comment les jeunes perçoivent la société civile, comment ils se rapportent à elle. Nous étions là admettant, nous ne savons rien, nous essayons d’apprendre. » Parait-il que ce fut le déclic : de ce moment ils ont commencé non seulement à apprendre tellement plus, mais à voir les choses d’une manière différente et fraîche. Il y avait aussi le sentiment d’un impact diffèrent. « Vous mettez un groupe de personnes ensemble, et peut-être qu’ils appartiennent à la même communauté, mais si ils réfléchissent sur la communauté, à partir d’une nouvelle perspective, et d’un cadre renouvelé ils y des choses inédites qui ressortent…Nous voulions connaître l’existence des jeunes dans leurs communautés, nous voulions créer une connexion entre nos âmes et les leurs  pour avoir accès à une information qui pourrait créer une différence ».
Parmi les outils  ils ont conçu des exercices  utilisant des technique créatives : de l’ écriture créative, lançant des questions de type « que faites-vous quand vous êtes en colère ? », « Ou allez-vous quand vous êtes triste ? », « quel est le sentiment que vous avez quand vous voyez un policier ? » ; du théâtre ; de la photographie ; des débats. Par exemple, ils demandent aux participants de dessiner la carte du monde, en demandant comment ils voient le monde ou bien d’écrire une lettre à une autorité en leur disant comment ils souhaitent que leur monde se développe dans les cinq ans à venir. A la fin ils résument, avec les jeunes impliqués, recommandations pour le partenaire sur le sujet d’étude. Au cours du processus, ils créent tout un e- media buzz, en utilisant leur blog et autre plateformes en ligne.
La philosophie de leur recherche est basé sur la communion et l’esprit de co- créativité: « chaque fois que le chercheur crée un rapport avec quelqu’un, en essayant de comprendre, l’expérience passe par chez lui. Donc, on ne peut pas nous séparer. En tant que chercheurs vous devrait toucher, et être touché afin de comprendre. Et c’est puissant, comme vous créer un rapport avec un groupe de jeunes, et collectivement vous expérimenter quelque chose ».  Partager la façon dont vous percevez la réalité, et par ces processus, abstraite une certaine connaissance qui peut être généralisée et partagée.  
Recrear s’est aussi lancée en ce qui est la formation aux niveaux des institutions, pour partager leurs outils de recherche aux organisations, et compte développer même plus ce volet.
En parlant d’Afrique, où ils ont déjà de connections, Gioel voit le potentiel de l’évolution de leur réseautage et leurs activités « Nous serions ravis de se connecter avec plus de groupes de jeunes en Afrique, a fin de partager et de grandir ensemble ».
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