June 28th, 2016 Posted by Marion
Express yourself
« La meilleure thérapie c’est la joie ; et surtout rendre les autres heureux » affirme pendant un de nos échanges Dr. Joy ( en Anglais son nom signifie littéralement « joie » ). Et le vie, pleinement. Depuis qu’il a lancée Matt India, il y a presque 20 ans, cette vision a changé la vie de gens.
Aujourd’hui les thérapeutes, aussi bien que les patients arrivant de tous les coins du monde, touchés par le phénomène et confirment : «c’est surtout une histoire d’amour et de service». En ressuscitant les techniques ayurvédiques en tant que traitement et style de vie, l’équipe de Matt India a assommé pleinement le « rajeunissement » : au niveau individuel, aussi bien que social.
Dans l’état de Kerala, à 20 kilomètre de la fameuse Cohin, ville reine de la Mer Arabe, se trouve un petit village entouré des mares pittoresques, Ezupunna. Peu connu par les touristes, il vit tranquillement la routine des tous les jours, aussi bien que les cérémonies hindous, chrétiennes ou musulmanes en paix tropicale.
Au centre on y trouve Dr. Joy et son équipe de Matt India. C’est un hôpital ayurvédique avec des médecins et thérapeutes résidents, un dispensaire, un centre de yoga & méditation, unique dans son gendre. Issue de la rencontre de Dr. Joy avec son guru, cette initiative fait histoire. Le projet initial était de construire un hôpital, mais suite à une situation imprévue, l’infrastructure est restée sans financement. Et c’est à cet point-là que le guru, un des renommés porteurs de la traditions ayurvédiques à Kerala, retrouva Dr. Joy et lui proposa l’option d’ouvrir un centre ayurvédique.
Une fois la décision prise, le guru passa tous les jours jusqu’à sa mort afin de transmettre ses connaissances. Le début du centre ne fut pas facile : former le personnel, la majorité provenant du village, trouver et soigner les premiers patients, se faire connu ; mais au fur et à mesure le renom s’est répandu. Quand on y arrive, on se rend compte immédiatement : il y a quelque chose de fortement authentique et rattachant ; les gens retournent, il y a en a qui reste.
A l’époque du lancement, cette fameuse science n’était pas aussi à la mode qu’elle l’est aujourd’hui, mais il y en avait un réel besoin. Connue en tant que la « science de la vie », Ayurveda puise ses sources dans les textes sacrés de l’Inde antique, et les médecins du Matt India ont choisie de suivre les traditions les plus pures. Il s’agit d’une approche holistique selon laquelle chaque être humain peut trouver l’équilibre et l’harmonie entre le physique, le mental et le spirituel, suivant un certain code de vie. Comme docteur Shona, l’autre experte du centre, nous explique «que 30% de l’Ayurveda c’est du traitement ; 70% c’est un code de bien être». La majorité des remèdes utilisés Ayurveda Science de la vie ou de la longévité proviennent des plantes, et ils traitent la cause plutôt que les symptômes, selon une méthodologie systématique qui ajuste leur utilisation à chaque individu.
Sur les halls du centre, on retrouve un esprit de convivialité. Loin d’être luxueuse, l’ infrastructure est très simple, en blanc et bleu. Les installations, les meubles et les traitements sont fait selon les anciens livres. Docteur Shona rajoute : on croit que c’est important de respecter nos traditions. Au dépit de ce minimalisme presque monastique, il y a un sentiment de prospérité et tout le monde se sent à l’aise. C’est le flux de générosité qu’on détecte partout qui transforme l’espace et les esprits.
Même s’il y a pas un département urgence, entre les cas qu’il traitent il y a des très graves : des gens qui souffrent profondément, diagnostiqués « sans espoir » par la médicine allopathe et qu’ils y retrouve une alternative; d’autres qui sont en train d’expérimenter cette sagesse millénaire en recherchant un équilibré vaguement perdu. Tous réunies autour de table, vivant cette expérience, chacun selon sa mesure et son ouverture.
Sabine, designer allemande est arrivée il y a plus de 10 ans. Elle s’est fait de traitements, et en s’intégrant elle est devenue pratiquement partie de la famille. Elle s’est construit un beau cottage, pas loin de l’hôpital, ou elle vie partie de l’année. Elle enseigne yoga et continue son travail artistique, inspirée par les réalités de ce monde.
Pendant une promenade au village el me raconte : « il y avait un temps ou Ezupunna était qu’un pauvre village au cœur de mares; les gens n’avaient pas l’option d’un travail, et pour la majorité la vie était très dure. Les pécheurs, le charpentier, le vendeur de billets loto étaient les chanceux ; une bonne partie du village vivent dans des paillotes ». Avec le développement de l’hôpital, les paysans se sont impliqués. Plusieurs ont suivi la formation de thérapeutes et maintenant pratiquent dans le centre ; ce qu’ils gagnent offre des nouvelles perspectives à leurs familles. Même si parmi eux certains n’ont pas eu la chance de la scolarisation, leurs enfants vont au collège.
« Dr. Joy est mon guru », dit souriant Laissa, une de thérapeutes, issue du village. Tous les jours elle y est ; souriante depuis les premiers heurs ; le matin elle applique les traitements, l’après-midi s’occupe du travail de bureau. Même si les jours sont longues et l’équipe travaille durement, il y a cet esprit de famille et le sentiment qu’on fait plus qu’un bulot. Pour eux c’est du service, c’est propager la joie. Personne ne semble fatigue ; ils sont tous animés par une force qui surpasse l’ego. C’est docteur Joy qui dit, « c’est pas moi qui cure, c’est la grâce ».
On mange ensemble, on rigole, et surtout on invoque la grâce ensemble. Chrétiens et hindous sans discriminations. La voie pourrait se différentier, mais la fin est la même : rependre l’amour et rendre les gens heureux.
Etre heureux, c’est partager. Connectée au centre et à Dr. Joy, on découvre une série de projets au but charitable et social : « Il y a autant à faire » commente Dr. Joy, qui donne l’impression de jamais arrêter, animé par sa vocation.
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